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 «lost in translation» J. Page

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AuteurMessage
Joan M. Page
i don't mind. really
Joan M. Page
Messages : 111
Date d'inscription : 24/08/2010
Age : 31
«lost in translation» J. Page Vide
MessageSujet: «lost in translation» J. Page   «lost in translation» J. Page Icon_minitimeMar 24 Aoû - 14:32

♣ Joan Mackenzie Sydney Page Jones
« Cant stay at home, cant stay at school
Old folks say, ya poor little fool
Down the street Im the girl next door
Im the fox youve been waiting for »


«lost in translation» J. Page Kristenstewart002
BY Rain & FEAT Kristen Stewart








                ♣ mais qui es-tu ...




        nom : Page Jones
        prénom : Joan Mackenzie Sygney
        âge : 17 ans trois quart
        date & lieux de naissance : Heston, 13 Novembre 1992
        origine(s) : anglo-russes











                ♣ ta vie avant tout ça ?




        « Joan ? Ouais, je la connaît. Enfin, je l'ai connu serait plus approprié. Non, elle n'est pas morte - pas encore du moins - mais les services sociaux l'ont envoyé dans un lycée dans le trous du cul du monde. A l'origine elle devait aller à l'internat d'un lycée, ou d'une fac, je sais plus. Mais c'était tellement le bordel là-bas qu'au bout de quelques mois, ils ont tous déménagé dans la cambrousse. Allez savoir pourquoi, les vaches ça a peut-être un côté relaxant. Vous voulez que je vous parle d'elle ? Ok, par contre je connais pas sa vie hein, je ne l'ai connue que lorsqu'on était toutes les deux dans la même classe, en première. Bon, c'était à Paris, mais pas le genre banlieue hein, ce bahut là c'était trié. Pas un pour taguer des débilités sur les murs des toilettes des filles, pas une pour écouter son iPod pendant les cours à la place du prof. C'était le stéréotype du bahut de bourges en quelques sortes. Vous imaginez la surprise quand le jour de la rentrée on l'a vue débarquer avec son Eastpack en lambeaux, des cheveux en bataille et son t-shirt Sex Pistols. Bon, d'accord, c'est plus le t-shirt qui nous a tapé dans l'œil, plus encore que son jean troué et déchiré, ses Converses qui semblaient avoir étés utilisé pour écraser les moustiques et sa veste en cuir noire débraillée. Ici, personne n'écoute du punk ou du rock, ils n'écoutent que de l'électro, du rap ou ru R&B. Tout le monde c'est dit que c'était une drôle, et que vu son apparence, elle se ferait jeter en moins d'une semaine. Mais les profs ont fait semblant de ne pas voir, après tout c'était qu'un look, ils devaient penser qu'elle était en vrai une fille intelligente et sociable. Et ils ne savaient pas à quel point ils se mettaient le doigt dans l'œil. Dans la salle où le prof nous avait emmené pour nous faire le speech du début d'année, je me suis mise au fond. Joan entra en dernière dans la pièce, et comme il n'y avait plus qu'une place, elle s'est mise à côté de moi.
        M. Dubreuil, c'était la terreur du lycée. Il semblait avoir un troisième œil qui voyait tout, qui nous surveillait constamment. Il est la sévérité incarnée. Aux garçons qui mettent des jeans taille basse et les baissent un peu pour qu'on voit leur caleçon, il leur prête une ceinture ("Monsieur, le monde entier n'a peut-être pas envie de voir vos sous-vêtements."), aux filles qui ont de trop gros décoltés, il les oblige à mettre leur manteau durant la classe ("Vos attributs mammaires risquent de prendre froid, mademoiselle.") Toujours clean, toujours poli, les parents en raffolent. Manque de pot, cette année on l'avait comme prof principal. Il a fait l'appel, et c'est son prénom qui nous a fait tiquer. Joan Page. On a des Lou, des Emeline et des Clémence, mais avoir un nom purement anglophone, sans prévenir... Et puis Jo a corrigé le prof en lui disant que son nom de famille se prononçait "paydge", elle avait un léger accent anglais lorsqu'elle parlait, ce qui a attiré sur elle l'intérêt général. Dubreuil a dû intervenir pour que les chuchotements qui traversaient les allées de la salle se taisent - il détèste ça, les chuchotements, Dubreuil - et puis il a demandait d'où elle venait. "London." a-t-elle répondit. Le prof nous a alors dit de profiter de la chance qu'on avait d'avoir une camarade polyglotte pour en apprendre plus sur l'Angleterre, un mec à lâche une blague à voix haute, tout le monde s'est marré, il a été collé. Tout le monde se marrait, oui, sauf Joan. Elle gardait le regard devant elle, les bras croisés, les jambes étendues devant elle. L'air d'avoir atterrit par erreur ici. J'ai jeté un regard à son sac, il était tout déchiré de partout et il y avait des signes ainsi que des inscriptions marquées dessus au Blanco. Je lui ai dit que je m'appelait Amandine, elle a tournée la tête vers moi et m'a détaillé pendant quelques secondes avant de me faire un rictus qui ressemblait à un sourire et de répondre "Joan". On ne s'est pas parlé pendant le reste de l'heure mais pendant l'interclasse, elle m'a suivit pour savoir où il fallait aller, et on a un peu parlé. Elle m'a appris qu'elle avait déménagé depuis un mois en France, qu'elle habitait avec sa mère dans un petit appartement à quelques mètres d'ici, qu'elle jouait de la guitare électrique et qu'elle écoutait Led Zeppelin, Deep Purple, Iggy Pop, les Sex Pistols (évidemment...), les Runaways et les Ramones, entre autres. Quand elle m'a demandé quels étaient mes groupes préférés, j'ai rien su répondre. Alors elle a sortit un bout de papier de sa poche, a griffonné dessus, et me l'a tendu, comme ça, au milieu du couloir de sciences nat', un bout de papier avec les noms de groupes de hard rock et de punk les plus légendaires. Puis on a passé la porte de la salle de classe et elle ne m'a plus parlé de toute l'heure.
        A la sortie, c'était mon tour de la suivre. Elle a marché pendant plusieurs centaines de mètres, le dos courbé, la démarche certaine. Non, elle m'avait pas dit où on allait, elle m'avait juste demandé "Tu viens ?" et j'avais dit oui. Au bout d'un moment, elle est entrée dans un bar, on s'est assises à une table pas trop loin de l'entrée et elle m'a dit de commander ce que je voulais, que c'était elle qui payerait. J'ai pris un Sprite, elle a pris une Vodka. Le serveur allait lui demander son âge lorsqu'elle l'a regardé genre "fais pas chier connard ". C'est vrai qu'elle a un regard incroyable, comme si elle savait quelque chose de la vie qu'elle n'aurait jamais dû connaître. Le serveur a alors dit ok, et il est parti chercher les commandes. On a attendu pendant deux minutes et on ne s'est rien dit. Lorsqu'il est revenu, Joan a payé, elle a bu en silence, je l'ai imité. Quand on a fini notre verre, elle s'est allumé une clope, a commencé à fumer. Au bout d'un petit moment, elle s'est appuyée sur le dossier de sa chaise et, sans me regarder, m'a demandé de lui parler. Elle l'a dit comme ça : "Parle-moi s'il te plaît". Au début, j'ai rien dit, mais j'ai compris qu'elle était sérieuse, qu'elle était de ces personnes qui avaient étés si seules pendant un moment qu'à présent rien qu'entendre le son d'une voix lui faisait du bien. Alors j'ai parlé. De tout, de rien. Je lui ai parlé du lycée, des profs crétins et ceux simpa, des jours de pluie lorsque tout le monde se presse sous le préau et qu'on regarde la pluie tomber, souvent en fumant, du rire des élèves quand tu fais tomber tout ton plateau sur le sol au milieu de la cantine. Je lui ai parlé de ma vie, je lui ai dit que je vivais avec mon père que je voyais à peine et ma mère qui pétait plus haut que son cul, dans un quartier où avoir les dernières converses et certainement la chose la plus importante, de ma peur de l'avenir et des examens, de mon amour pour la littérature du 19ème siècle. Je lui ai parlé, et en même temps je la regardait, en tentant de ne pas la voir comme une ado de la société de consommation mais comme une humaine . J'ai vu ses poignets fins, son visage blanc - elle n'était ni belle ni jolie, mais dégageait comme un aura de sauvagerie, de folie - son maquillage épais qu'elle mettait sur les yeux qui lui donnaient un regard charbonneux et drogué. Ses cheveux épais et noirs comme la nuit, coiffés en bataille, son t-shirt qui, bien qu'il soit large, ne parvenait pas à cacher son extrême maigreur. Au bout d'un moment, je ne savais plus quoi dire, plus quoi ôter de ma conscience. Elle s'était endormie, la tête enfouie dans ses bras croisés sur la table. Je l'ai réveillée en la secouant doucement, elle a ouvert un œil. J'ai dit qu'il fallait que je rentre chez moi, que sinon ma mère allait s'inquiéter et mon père me tuer. Elle a dit ok, s'est levée, a attrapé son sac et est sortie avec moi. On s'est dit à demain, elle est partie sans se retourner, à la manière d'une voleuse, le dos courbé, la tête basse. Elle m'a soudain fait pensé à ces petits chiens sales et abandonnés que l'on trouve sur le bord de la route, demandant simplement quelques caresses pour avoir la force de continuer à vivre.
        Les semaines passaient sans incident notoire. C'était la rentrée, les profs commençaient dès le début à nous stresser avec le bac de littérature, les garçon à draguer, les filles à se maquiller et à glousser. C'était les derniers jours de l'été, on en profitait pour sortir les mini-tops, mini-short et autres mini (sauf si on avait Dubreuil). Tous le monde, sauf Joan. Elle était toujours décalée par rapport aux autres : que se soit ses goûts comme ses habitude. Elle ne traînait jamais avec les bandes d'ados du bahut, même de terminale : les soirs où on allait pas boire un verre, je la voyais partir avec des mecs de 25 ans au moins, des clochards. Je savais pas où ils allaient, mais une fois je l'ai vue avec d'autres types du genre qui faisaient la manche. Un jour, je lui ai demandé qui ils étaient. Elle m'a répondu que c'était des clochards volontaires, des gens qui avaient voulut quitter leur famille et leur maison pour vivre selon leur idéaux. Quand j'ai essayé d'en savoir plus, elle s'est fermée comme une huitre.
        La première fois où j'ai vraiment commencé à cerner qui était Jo, c'était en Novembre. Elle avait voulu qu'on aille se boire un verre, mais sa veste était trop légère, elle se les caillait. Elle a dit qu'on allait passer chez elle avant, j'ai dit ok parce que j'étais curieuse de savoir où est-ce qu'elle vivait. On est passées dans le quartier où les bourges les plus riches vivent, elle s'est arrêtée devant un luxueux immeuble. On est entrées, pris les escaliers, traversé un couloir et elle a ouvert une porte. Sur la plaque à côté, il était marqué "McFear-Page". Je suis entré, le vestibule était spacieux mais sombre. Joan a allumé la lumière et s'est dirigée vers sa chambre. Je l'ai suivie.
        Sa chambre était une sorte de champ de bataille où le noir et le rouge prenaient le dessus. Le lit était défait, le bureau en acajou croulait sous tout un tas de paperasse et de cahiers, un cendrier plein de mégots trônait sur sa table de nuit, des vêtements jonchaient le sol, deux guitares électriques étaient posées sur la couverture en bataille du lit. Elle m'a dit que c'était une Gibson Les Paul et une Fender Stratocaster. J'ai hoché la tête, même si je ne connaissait pas la différence entre les deux. Elle a pris sa veste, on est sortit de la chambre. J'ai entendu une petite voix l'appeler, elle venait du salon. Jo a répondu qu'elle sortait. Et on est parties. En verrouillant la porte.
        J'ai appris plus tard que cette petite voix, c'était sa mère. Sa mère qui était en pleine dépression. J'aimerais rajouter "à l'époque", mais ça serait mensonger. Son état a empiré. Une semaine après le départ de Joan, elle a été mise dans un institut spécial. Rendue dingue par la solitude. La solitude que la mort de son mari avait engendré. Il était mort lorsque Jo avait treize ans. C'était le jour de Noël, le papa était parti faire quelques courses de dernière minutes. Il n'était jamais revenu. Carambolage.
        C'est peut-être ce qui rend Joan si peu expressive. Elle se cache, derrière ses vêtements déchiré, son visage fermé et son côté taciturne. On ne peut pas lui reprocher d'être ainsi, seulement elle m'énervait. Elle semblait avoir décidé de vivre au jour le jour, de faire de la peine à sa mère jusqu'à la mort d'une des deux femmes, d'avoir décidé qu'elle serait égoïste jusqu'à la fin de sa vie. Une semaine après cette petite visite chez elle, je lui ait reproché de ne pas être assez à l'écoute de sa génitrice. Elle a pincé les lèvres, son regard s'est durcit. Elle a tourné les talons, est partie en direction du centre-ville. Je suis restée les bras ballants, m'engueulant mentalement, avant de hausser les épaules et de rentrer chez moi. Ce fut la dernière fois que je la vis entièrement sobre.
        Je ne vais pas m'éterniser sur ce passage là. Disons simplement que Joan se mit peu à peu à sécher les cours, de plus en plus. Et lorsqu'elle passait au collège, ses vêtements sentaient le plus souvent le tabac froid et l'alcool. Dubreuil s'amusait à ironiser sur sa présence avant de l'envoyer en permanence. Au début. Finalement, il s'est rendu compte qu'elle était souvent en état d'ébriété. Il l'a envoyée dans le bureau du proviseur. Le lendemain, elle n'était pas en cours. Le jour suivant non plus.
        Je pensais qu'elle continuait à sécher les cours, et j'avais envie d'avoir de ses nouvelles. Le lendemain, je suis donc allée chez la mère de Jo. J'ai toqué à la porte. Pas eu le temps de dire ouf qu'elle était déjà ouverte. Mme Page me fixait, le regard vide derrière ses cheveux échevelés. Je peux dire que c'est elle car elle est le portrait craché de sa fille. Les mêmes yeux gris, le même teint pâle, la même bouche finement dessinée. Seule la couleur des cheveux était différente - mais après tout c'était normal, Jo m'avait un jour dit que d'ordinaire ses cheveux étaient bruns, elle les teintait en noir. Elle avait cependant sur le visage cette marque chiffonnée, déchirée, qu'on ceux qui ont étés trop violemment dévorée par la vie. Je lui ait demandé où était sa fille en balbutiant. Ses épaules se sont affaissées. Elle répondu qu'elle était partie. J'ai mis cinq minutes à comprendre qu'elle avait été envoyée dans un autre lycée, un lycée "spécialement conçu pour les adolescents en difficulté". Loin d'ici. En internat. Je suis rentrée chez moi, la tête taraudée de question. Avant de m'endormir, je me suis demandée si elle pensait à moi. Là-bas.
        Voilà, c'est tout ce que je sais. Le lycée a été délocalisé en campagne, pour "calmer les élèves". Ça ne doit pas lui plaire, à Jo. Elle n'aime pas la foule, mais elle est carrément phobique de la solitude. Si vous connaissez les gens qui dirigent ce bahut, dites-leur de faire attention. Joan est certainement la personne la plus auto-destructrice que j'ai jamais connu. Croyez-moi.










                ♣ et sinon...




        chocolat ou vanille : vanille
        coloré ou n&b : noir et blanc
        vieux ou jeune : jeune
        forêt ou montagne : forêt
        hiver ou été : hiver
        soleil ou pluie : pluie
        si t'allais sur une île déserte tu prendrais quoi : toute sa collection de vinyles.
        tu peux pas vivre sans quoi : rock !
        ta couleur préférée : rouge



♣ DIAMOND•SUBMARINE
« Crazy songs in my head. »

«lost in translation» J. Page 2805769539_1 «lost in translation» J. Page Photo_70696972_1




        pseudo : Soso
        âge : 14 ans
        t'en penses quoi de tout ça : c'est magnifique, merveilleux, splendiiiiide
        et le règlement tu l'as trouvé sympa : wiii ♥
        t'as autre chose à ajouter pour ta défense : prout.




Dernière édition par Joan M. Page le Ven 22 Oct - 16:29, édité 1 fois
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Joan M. Page
i don't mind. really
Joan M. Page
Messages : 111
Date d'inscription : 24/08/2010
Age : 31
«lost in translation» J. Page Vide
MessageSujet: Re: «lost in translation» J. Page   «lost in translation» J. Page Icon_minitimeSam 25 Sep - 16:37

Bienvenue moi-même :D je me valide ♥
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